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Montréal, pour une plongée en apnée plus urbaine!


© Crédit photo : Félix Renaud (www.felix-renaud.com)

© Crédit photo : Félix Renaud (www.felix-renaud.com)

Il fut une époque où il n’était pas recommandé de se baigner ni de consommer du poisson venant du fleuve Saint-Laurent, autour de Montréal. Au cours de ces années, il était question de niveau de mercure trop élevé et dangereux pour la santé. Le rapport qu’avait la population avec le majestueux fleuve en était donc un qui n’était pas très attirant et, jusqu’à un certain point, les gens avaient une certaine crainte des eaux du « chemin qui marche ».



La création d’ApneaCity


Plusieurs années plus tard, lorsque l’école de plongée en apnée ApneaCity fut créée, les membres fondateurs désiraient une image pour le site Web et une marque de commerce urbaine, c’est-à-dire différente du « petit dauphin adorable » et du film Le Grand Bleu, comme le font la majorité des écoles. Ces deux images étaient héritées de la Méditerranée et des eaux du Sud, où le rêve de plonger dans de belles eaux turquoise à la visibilité incroyable et à la vie sous-marine abondante était le standard.


Or, la réalité est tout autre et les créateurs d’ApneaCity avaient le désir de présenter une image qui représentait davantage la communauté et surtout la pratique. Amoureux de la grande métropole, de sa culture et de sa riche diversité, voilà l’histoire derrière le nom qu’ont donné les fondateurs d’ApneaCity.


Le début d’une grande collaboration


Le premier à avoir été inspiré par les idées novatrices des fondateurs, fut l’un de leurs élèves, Félix Renaud, apnéiste talentueux. Or, au-delà de l’apnéiste et de l’amitié qui en a découlé, Félix est surtout l’un des photographes professionnels les plus en vogue à Montréal. En effet, ses photos racontent une histoire un peu comme un film : dès qu’on en regarde une, on imagine une histoire, une vie.


Après une première collaboration pour les images de leur site Web, l’équipe d’ApneaCity et M. Renaud ont continué d’échanger des idées créatives, simplement pour le plaisir. C’est ce qui est admirable de M. Renaud. Alors que sa popularité montante fait de lui un photographe de plus en plus recherché, il trouve toujours le temps de travailler sur un projet, purement pour son plaisir et pour sa recherche créative.


Cette eau qui nous entoure


Ainsi est née une nouvelle idée, dans la volonté de jouer la carte urbaine de la plongée en apnée et aussi de se réapproprier le fleuve : explorer le fleuve en début de printemps et passer sous le pont Jacques-Cartier en plongée en apnée. Il a été évoqué plus haut que le fleuve n’avait pas de réputation glorieuse, dû au fait qu’il est encore loin le moment où le Québec pourra crier réussite d’avoir fait du Saint-Laurent un cours d’eau pure. Les résidents de Montréal ont tendance à oublier qu’ils vivent sur une île, qu’ils sont entourés d’eau. Que cette eau, c’est la leur, celle qu’ils boivent tous les jours.


Il y a longtemps qu’il était question de faire des expéditions urbaines autour de l’île. Finalement, au début d’avril 2018, M. Renaud propose une escapade sous le pont Jacques-Cartier, emblème de Montréal. Quand il déclare qu’il a une idée en tête pour une photo et que cela implique un peu d’aventure, d’audace et d’inconnu, l’équipe d’ApneaCity embarque.


L’expédition


Après une discussion sur cette idée d’envergure, l’élaboration d’un plan d’expédition fut créée. Le 2 avril, soit le lundi de Pâques, Félix Renaud, Philippe Beauchamp et François Leduc se rejoignent sur la Rive-Sud, dans un stationnement tout près du parc Marie-Victorin. Ils y laissent une voiture pour le retour. Ils se changent à l’extérieur alors que la température ambiante ne dépasse pas les 4oC et que de bonnes bourrasques donnent le sentiment d’être encore en février.


Ils embarquent donc dans l’autre voiture avec leur combinaison d’apnée déjà sur le dos, palmes, masque et tuba, une bouée pour assurer une visibilité de sécurité sur le fleuve, des caméras et un enthousiasme fou à se mettre à l’eau.


Comme ils l’avaient planifié, ils sortent du pont Jacques-Cartier sur l’île Sainte-Hélène et se dirigent près d’un quai de débarquement des navettes urbaines, entre le Vieux-Port et le parc d’attractions La Ronde. Une surprise les attend : le quai et la rampe qui sont présents l’été pour accéder aux navettes sont absents. À moins de sauter dans l’eau du haut des 3 ou 4 m et de risquer de se fracasser sur des rochers, la seule autre solution est de descendre le long du rivage en chevauchant rochers et bancs de neige, pour finalement arriver au niveau de l’eau.


On se met à l’eau!


L’eau est encore glaciale à ce temps de l’année. Les ordinateurs d’apnée enregistrent une température de 4 à 6oC. La visibilité sous l’eau est presque nulle à cause des crues d’eau dues à la fonte des neiges, mais la vue qu’ils ont sur la ville et sur le Vieux-Port est magnifique. C’est exactement ce pour quoi ils sont venus. Rapidement, ils sont pris par le courant assez puissant. Tout ce qu’il leur reste à faire est de se laisser porter en regardant le paysage urbain. Alors qu’ils glissent doucement sous le pont, Félix commence à opérer sa magie en prenant de mémorables clichés.


Mise en garde et sécurité


Au total, ils ont parcouru, en randonnée aquatique palmée, 3 km en une heure. Assez longtemps pour commencer à sentir un début d’engourdissement des pieds et des mains. Signe que l’engelure n’est plus très loin et qu’il est temps de sortir de l’eau pour se réchauffer.


Il est important de mentionner que le parcours de l’expédition traversait une zone de trafic maritime intense, particulièrement de plaisanciers en période estivale, ce qui rend cette expédition très risquée pendant l’été. Comme la leur s’est déroulée au début d’avril, ils n’ont pas croisé un seul bateau. De plus, il est important de rappeler que la meilleure façon de pratiquer le sport est de suivre une formation d’une agence reconnue en plongée et en apnée et de toujours le faire en présence d’un autre apnéiste certifié.


Pour plus d’information, consultez le site Web d'ApneaCity. Vous pouvez aussi consulter le site Web de Félix Renaud ainsi que son compte Instagram (@felix.renaud).


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