Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, « Je m’attache au plein air »
04.03.2019
Sven Kaminski, agent de développement plein air, Regroupement Loisirs et Sports Saguenay – Lac-Saint-Jean
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est un incontournable pour les activités de plein air. Réputée pour son majestueux fjord, ses forêts luxuriantes et son lac Saint-Jean aussi immense qu'une mer intérieure, cette région regorge d’attraits et de panoramas saisissants. Depuis plusieurs années, le Créneau d’excellence en tourisme d’aventure et écotourisme y exerce un leadership fort, afin d’animer, mobiliser et structurer l’industrie du tourisme d’aventure dans cette région. Mais qu’en est-il des activités de plein air récréatives?
En 2016, le Regroupement loisirs et sports – Saguenay–Lac-Saint-Jean (RLS) s’est vu octroyer un nouveau mandat par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur : soutenir et promouvoir le développement et la pratique d’activités de plein air dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Afin de réaliser ce mandat, le RLS devait, entre autres, élaborer un plan d’action régional en matière de plein air.
Pour orienter les actions et les stratégies de ce plan, deux processus consultatifs régionaux ont été mis en place : un sondage comptabilisant plus de 470 répondants et une consultation publique régionale regroupant plus de 60 individus. Cette démarche a permis de faire ressortir les enjeux et les besoins régionaux en termes de plein air.
Ce plan d’action est ainsi le fruit de la concertation d’experts régionaux en plein air, issus des milieux municipaux, associatifs, touristiques, éducatifs et des parcs, qui ont établi leurs réflexions sur les besoins et enjeux énumérés par la population.
Le plan présente quatre défis majeurs et 39 actions. Voici les quatre défis :
-
Défi 1 : Encadrer, influencer et promouvoir un développement concerté du plein air;
-
Défi 2 : S’assurer que la pratique d’activités de plein air soit sécuritaire et accessible;
-
Défi 3 : Susciter et développer l’intérêt de la population à la pratique d’activités de plein air;
-
Défi 4 : Développer des sites et sentiers accessibles, sécuritaires et pérennes.
Le plan d’action guidera les interventions du RLS en matière de plein air pour les cinq prochaines années. Bien entendu, la collaboration de nombreux partenaires sera un gage de réussite.
Pour plus d’information sur ce plan d’action, veuillez contacter l’agent de développement plein air du RLS au (418) 480-2228.
Le ski de montagne en Gaspésie : une avalanche de bons coups!
12.05.2018
François Bélanger, chargé de projet Plein air, Unité régionale de loisir et de sport de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Crédit photo: Jean-Louis Arsenault
Témoin privilégié de la rencontre des Appalaches avec l’océan Atlantique, la Gaspésie, avec ses chutes de neige abondantes, abrite parmi les plus beaux territoires de ski hors-piste au Québec. Les monts Chic-Chocs y sont reconnus depuis longtemps par les skieurs de l’Est de l’Amérique du Nord.
Au tournant du millénaire, une offre d’activités guidées s’y développe et contribue à faire connaître ces magnifiques territoires. Victimes de leur popularité, les champs de neige disponibles pour les skieurs commencent alors à être surexploités.
Face à cette situation, cinq entreprises gaspésiennes fondent, en 2009, la Coopérative Accès Chic-Chocs pour s’outiller afin d’aménager de nouveaux sous-bois et diversifier le domaine skiable. La coopérative travaille alors au développement de secteurs au cœur de la Gaspésie, dont le mont Lyall. Peu à peu, elle devient une référence dans l’aménagement de zones de ski hors-piste, réalise des travaux ailleurs au Québec et forme des équipes de travail afin de transmettre son expertise, qui allie pérennité de la forêt et qualité de l’expérience de ski.
Ce travail de concertation reçoit l’appui des élus qui n’hésitent pas à affecter des fonds publics aux activités de la Coopérative. La Société des établissements de plein air du Québec appuie la démarche, allant même jusqu’à participer financièrement à des travaux à l’extérieur du territoire sous sa gestion, et voit d’un très bon œil ce développement qui permet de diversifier l’offre de ski de montagne et de réduire la pression sur l’habitat du caribou. Un guide des itinéraires de randonnée alpine, développé par Avalanche Québec, diffuse des mesures générales de sécurité et facilite l’accès aux lieux de pratique du territoire.
Entamant un nouveau cycle, la Coopérative Accès Chic-Chocs compte maintenant des organismes communautaires parmi ses membres et travaille en étroite collaboration avec la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME) et des organisations locales au développement d’autres sites sur le territoire de la Gaspésie. Deux sites fédérés ont ainsi été développés au cours des dernières années : le mont Pesaq à Gaspé et Gaspésie-Nature à Maria dans la Baie-des-Chaleurs. Ces deux sites viennent s’ajouter au site du mont Lyall dans le cœur de la Gaspésie. À Marsoui, Percé, Mont-Louis et Carleton, des sites sont à l’étude et pourraient y être développés prochainement.
Alors que l’intérêt pour le ski de montagne connaît un engouement exponentiel, la filière gaspésienne s’adapte et présente une offre sans précédent : sept organisations offrant des forfaits guidés, trois sites fédérés de la FQME accueillant les skieurs et plus de 130 descentes identifiées et accessibles. Telle une épidémie, le ski de montagne dépasse les frontières des champs de neige du parc national de la Gaspésie pour envahir le territoire jusqu’aux abords de nos villes et villages pour le plus grand bonheur de nos habitants et de nos visiteurs!
L’Unité régionale de loisir et de sport de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, qui rédige actuellement le Plan de développement du plein air de la Gaspésie, salue cette collaboration. La concertation entre les différents intervenants du plein air a été identifiée comme un enjeu majeur, et voilà un pas dans la bonne direction. Ce Plan, qui devrait être déposé en mars prochain, identifiera des axes de développement à privilégier et les actions à entreprendre pour positionner la Gaspésie comme chef de file, à titre de territoire et de destination plein air au Québec.
Pour plus d’informations sur les destinations ski hors-piste de la Gaspésie, cliquez ici.
Montréal : Du plein air en ville?
08.30.2018
Myriam d’Auteuil, conseillère en plein air pour Sport et Loisir de l’île de Montréal
Quiconque pense à Montréal pense à ses festivals, ses restaurants, son stade olympique ou ses cônes orange. Peu sont ceux qui associent la région montréalaise au plein air et pourtant… La ville de Montréal, à elle seule, comprend 1 354 parcs et espaces verts de propriété municipale, ce qui représente 11 % de son territoire. Avec ses 266 km de berges, l’île est bordée d’un fleuve, d’une rivière et de deux lacs. Il est possible d’y pratiquer la majorité des activités nautiques, soit du kitesurf à la voile en passant par le rafting.
L’offre d’activités de plein air à Montréal
Montréal est un milieu idéal pour la découverte et l’initiation aux activités de plein air. Raquette, course en sentier, course d’orientation et yoga hivernal extérieur, sont toutes des activités que l’on peut facilement pratiquer. La population peut même s’initier à la spéléologie. En effet, la caverne de St-Léonard, située dans le quartier du même nom, est accessible à l’ensemble de la population. Par ailleurs, elle a bénéficié d’une couverture sans précédent depuis la découverte d’une nouvelle galerie. Il est aussi possible de découvrir l’escalade sur la paroi-école de l’île Ste-Hélène. L’organisme Accès Grimpe y organise aussi des activités d’escalade adaptée pour les personnes avec limitations fonctionnelles. Les Amis de la montagne, ainsi que le Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement (GUEPE) offrent des cours de ski de fond aux enfants dans les parcs-nature sur l’île. Montréal ne manque pas d’imagination pour faire bouger ses citoyens à l’extérieur, comme c’est le cas avec l’escalade de bloc proposée par Nomad Bloc.
Le plein air à Montréal, c’est aussi : des enfants du CPE populaire St-Michel Caracoles qui effectuent des sorties en raquettes dans les parcs de proximité grâce à leur nouveau matériel de plein air; le club de plein air Benny qui organise un camp lors de la semaine de relâche comprenant du ski de fond en ville; des sorties d’initiation au patin sur le Mont-Royal pour les nouveaux arrivants par l’Association récréative Milton-Park et bien plus!
La région a plusieurs projets qu’elle désire mettre en place. Qui sait, un jour, Montréal aura peut-être son site de vélo de montagne ou son terrain de camping?
Pourquoi investir dans le plein air urbain?
En 2008, le concept déficit nature était défini par l’auteur Richard Louv et étayé dans son livre Last child in the woods. Il s’agirait d’un phénomène issu du déclin du contact avec la nature dans les sociétés modernes. Cette situation causerait des impacts humains et environnementaux négatifs, d’ailleurs plusieurs études abordent en ce sens. Dans une récente recherche menée par la Chaire de tourisme Transat ESG UQAM (Chaire de tourisme), publiée en 2017, on peut y lire :
« Or, pour lutter contre le déficit nature chez les jeunes, il faut trouver des solutions pour faire sortir les enfants et favoriser les occasions à l’extérieur du milieu familial. En effet, ce dernier ne semble pas être la seule solution […] Le taux de pratique du plein air moins élevé dans la région de Montréal s’explique probablement aussi par une plus forte proportion de répondants issus de l’immigration récente et qui ne connaissent pas ce type d’activités. L’une des raisons de l’éloignement des Canadiens de la nature repose sur le fait qu’un citoyen sur cinq est né à l’étranger; la nature constitue un monde inconnu pour eux, selon le Conseil canadien des parcs. »
En 2017, la ville de Montréal comptait 1,78 million de résidents, soit 21 % de la population de la province. Afin de lutter contre le déficit nature, il est ainsi primordial de veiller à ce que ses habitants aient un accès de proximité et quotidien avec la nature, tel que décrit dans l’Avis sur le plein air :
« Le temps disponible et la distance à parcourir étant des facteurs importants à considérer, il faut avoir accès à des espaces à proximité des milieux de vie pour faciliter la pratique régulière d’activités de plein air. Les espaces naturels urbains sont généralement des milieux ouverts, accessibles à l’année et souvent gratuits. Ils offrent la possibilité de s’initier à des activités de plein air et d’en faire la pratique régulière. Le taux de fréquentation des espaces naturels situés près des lieux de résidence est souvent plus élevé parce qu’ils sont plus accessibles et répondent en partie au besoin de contact avec la nature des collectivités. Les parcs urbains forment un maillon important dans la structure d’accès à la nature et constituent, dans plusieurs cas, le seul contact quotidien qu’auront un bon nombre de personnes avec celle-ci. »
Le continuum du plein air
Les aménagements de plein air urbain favorisent la pratique régulière d’activités physiques. Ceux-ci peuvent répondre en partie à la problématique soulevée par l’Enquête TOPO 2017 de la Direction régionale de la santé publique évoquant que 65 % des élèves de 6e année de la région montréalaise n’atteignent pas les 60 minutes par jour d’activité physique modérée ou intense recommandées.
Pour développer davantage la pratique du plein air à Montréal, les citoyens énoncent clairement dans l’Étude de la Chaire de tourisme le besoin d’accroître l’accessibilité autant financière que matérielle, de même que les moyens de transport.
Pierres d’assise du plein air montréalais
L’année 2017-2018 a marqué un point culminant pour le développement du plein air dans la région métropolitaine. En effet, grâce à la consultation de nombreux organismes œuvrant en plein air sur le territoire montréalais, Sport et Loisir de l’île de Montréal (SLIM) a élaboré un projet de Plan d’action régional pour le plein air. Parallèlement, le Conseil municipal de la Ville de Montréal a adopté son Plan directeur du sport et du plein air urbains et il a confié à la Commission sur la culture, le patrimoine et les sports, le mandat de tenir une consultation publique portant sur le projet de Plan d’action – Créer des initiatives de design actif.
Le 7 mai dernier au parc Jean-Drapeau avait lieu l’Atelier sur le plein air urbain. Ce dernier était organisé conjointement par SLIM, Montréal physiquement active et la Ville de Montréal. Il avait pour objectif de donner la chance aux organisations de se prononcer sur le projet de Plan d’action régional en plein air piloté par SLIM, ainsi que sur les actions à prioriser par la métropole. Ce sont plus d’une cinquantaine d’organismes, entreprises et citoyens qui sont venus échanger sur le futur du plein air urbain. SLIM a par la suite présenté à la Commission sur la culture, le patrimoine et les sports, un mémoire composé des priorités ciblées lors de cet atelier.
En juin, la Commission sur la culture, le patrimoine et les sports a adopté des recommandations pour le plan d’action du Plan directeur du sport et du plein air urbains de la Ville de Montréal. Plusieurs de ces recommandations concordent avec celles de l’atelier. Ceci permet de constater la volonté des milieux municipaux, scolaires, communautaires et privés à travailler de concert ce qui est un bon présage pour le futur.
Le Programme des écoles en plein air, le prêt de matériel de plein air dans les parcs et le développement de la Route bleue du Grand Montréal sont quelques-uns des projets qui sont à l’ordre du jour des différentes instances de la région. Des initiatives de plein air urbain peuvent d’ailleurs être soutenues grâce au Programme de soutien aux initiatives locales d'activités de plein air liées au Plan de l'eau de la ville de Montréal, ainsi que par le Programme d’aide financière de SLIM.
Il est à parier que ce n’est qu’un début pour le plein air dans la région métropolitaine!
Lanaudière | Là où l’aventure commence...
04.05.2018
Alexandre Fréchette, agent de développement plein air pour Loisir et Sport Lanaudière
Lanaudière est une région où le potentiel géographique et humain d’activités de plein air est tout aussi important que méconnu. Étant à proximité des grands centres urbains, les pieds dans le fleuve et la tête dans les montagnes, les opportunités de découvertes et d’aventures en nature regorgent.
Plusieurs s’entendent même pour lui conférer le titre d’Insoupçonnée Destination (Tourisme Lanaudière), tant pour la qualité et la spécificité de ses milieux de vie, que pour ses opportunités touristiques et de développement en général. Selon l’un des explorateurs les plus réputés de notre région, M. Serge-Alexandre Demers Giroux, pas besoin d’aller bien loin pour vivre des expériences de nature ; « l’avenir du plein air, c’est d’y avoir accès dans notre cours, et c’est dans Lanaudière que ça commence ! ».
Fort heureusement, le nouveau leadership en matière de plein air octroyé à Loisir et Sport Lanaudière (LSL) par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) arrive à point. Il permettra aux forces vives du milieu du plein air et aux responsables du développement dans la région de se mobiliser, et de s’associer autour d’aspirations communes et convergentes pour l’avenir. Soutenue par un comité-conseil en plein air composé d’une vingtaine d’acteurs régionaux et nationaux influents, LSL a amorcée en 2018 une démarche rigoureuse de concertation régionale présentant trois principales phases stratégiques :
-
Le plan de développement stratégique en plein air | Printemps-été 2018
-
Les plans d’action par zones (fleuve, plaine, piémont et montagne) | Automne 2018
-
Mise en œuvre du plan d’action régional en plein air | Hiver 2019
La région se mobilise donc actuellement autour du thème du plein air ; ce dernier apparaissant comme une solution toute naturelle aux besoins et aux potentiels régionaux multiples. En collaboration avec les secteurs de l’éducation, des municipalités, des MRC, des entreprises et des associations, LSL lance le tout premier Forum lanaudois en plein air. Les 10 et 11 mai prochains, au site du camp Plein air Lanaudia, LSL accueillera ce forum qui aura comme objectifs de mettre la table sur les opportunités nationales et régionales de développement, de cibler les forces et les enjeux selon les secteurs, de prioriser les orientations stratégiques, et d’ouvrir sur des pistes d’action pour la région.
Vous aimeriez participer à cette vague de mobilisation?
N’hésitez pas à communiquer avec M. Alexandre Fréchette de Loisir et Sport Lanaudière pour en savoir davantage.
Le plein air en marche en Outaouais!
12.08.2017
Normand Veillette, agent de développement en loisir pour Loisir sport Outaouais
En 2012, Loisir sport Outaouais (LSO) a mis en place la Table plein air de l’Outaouais afin de répondre à un besoin du milieu, soit d’avoir un organisme régional afin de prendre le leadership du plein air.
LSO a donc rallier des partenaires régionaux dont les MRC rurales, la Ville de Gatineau, la Commission de la Capitale Nationale, Tourisme Outaouais et d'autres organismes associés au développement et à la promotion du plein air. La Table plein air a pris son temps en organisant deux consultations publiques entre 2013 et 2016 afin de saisir les enjeux du milieu du plein air pour ensuite proposer un plan d’action.
En mars 2017, le Plan d’action régional en plein air de l’Outaouais a été entériné par le conseil d’administration de LSO ainsi que des partenaires de la Table plein air. La première phase du plan est présentement en chantier pour la création d’un portail Web régional en plein air qui regroupera des lieux de plein air et misera sur la qualité de l’expérience de l’adepte de plein air.
Également, une étude de faisabilité est en préparation et sera livrée au printemps 2019 afin de développer le concept de "portes d'accès plein air" et de déterminer les meilleurs endroits pour les installer. Ces "portes d'accès plein air" donneront une meilleure visibilité à différents lieux de plein air qui se démarquent par leur accueil et la qualité de l'expérience qu'ils offrent aux utilisateurs. Par ailleurs, la mise aux normes de sentiers pédestres, l’animation des lieux de plein air et l'offre de formation pour les gestionnaires de sentiers sont les principales priorités de la Table plein air pour les cinq prochaines années.