Afin d’améliorer et de mettre à niveau les sentiers et les sites de pratique d’activités de plein air sur l’ensemble du territoire québécois, le Gouvernement du Québec vient de mettre en ligne le Programme de soutien à la mise à niveau et à l’amélioration des sentiers et des sites de pratique d’activités de plein air 2018-2021 (PSSPA). Un total de 6 millions de dollars y sera investi au cours des trois prochaines années
Raison d’être du Programme
Selon l’« Étude des clientèles, des lieux de pratique et des retombées économiques et sociales des activités physiques de plein air », réalisée par la Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM (ci-après appelée Chaire Transat) et parue en octobre 2017, les deux tiers de la population québécoise disent pratiquer au moins une activité de plein air non motorisée. Cette même étude montre aussi que près de 50 % de ces adeptes affirment que les activités de plein air occupent une place importante dans leur vie.
Le développement considérable qu’ont connu les sentiers et les sites de pratique d’activités de plein air, notamment au cours des trente dernières années, n’est pas étranger à cette popularité. Or, la désuétude d’une part importante de ces lieux de pratique d’activités de plein air est indéniable. En effet, plusieurs articles de revues et de sites Web spécialisés en plein air font état de sentiers et de sites de pratique en mauvaise condition, voire fermés. Les gestionnaires responsables, des organismes à but non lucratif pour la plupart, n’ont pas les revenus nécessaires pour rénover leurs réseaux. Pourtant, l’étude de la Chaire Transat indique que les adeptes québécois de plein air ont dépensé 2,28 milliards de dollars pour l’année 2016-2017, ce qui met en évidence l’enjeu économique réel de ce secteur pour le Québec.
Au Québec, il existe au moins 12 500 km de sentiers de randonnée pédestre, 8 000 km de sentiers de raquette, 6 000 km de pistes de ski de fond, 3 000 km de sentiers équestres, 2 500 km de sentiers de vélo de montagne, 1 000 km de sentiers de VPS (vélo à pneus surdimensionnés) et des milliers de kilomètres de cours d’eau navigables dotés d’infrastructures d’accès et d’aménagements favorisant la navigation de plaisance. De plus, de nombreux lieux sont aménagés pour la pratique d’activités de plein air, comme des sites pour l’escalade de blocs, de rocher et de glace, des aires de glisse pour le ski hors-piste, des sites pour le vol libre, des grottes pour la spéléologie, des accès pour la plongée sous-marine ainsi que des sites destinés à des activités émergentes comme la planche aérotractée (kitesurf). En plus de mettre en valeur le territoire québécois et de contribuer à la vitalité économique des régions, ces installations récréatives de plein air offrent à la population québécoise l’occasion de pratiquer des activités physiques en pleine nature et d’en tirer de nombreux bénéfices.
Objectifs du Programme
Ce programme est d’ailleurs l’une des mesures phares de la Politique de l’activité physique, du sport et du loisir Au Québec, on bouge!. Il poursuit plusieurs objectifs, soit :
améliorer la pérennité, la fonctionnalité, la sécurité et la qualité des sentiers et des sites de pratique d’activités de plein air;
améliorer la qualité de l’expérience et renforcer l’accessibilité à la pratique d’activités de plein air;
accroître la fréquentation des sentiers et des sites de pratique d’activités de plein air;
répondre aux besoins des amateurs d’activités de plein air et contribuer à promouvoir les bienfaits de celles-ci auprès de la population québécoise.
Aménagements et organismes admissibles
Les aménagements admissibles sont les suivants : les sentiers, les sites de pratique d’activités de plein air et les aménagements légers qui existent et qui sont situés au Québec.
Les clientèles visées par ce Programme sont les organismes nationaux de loisir reconnus, les organismes à but non lucratif (OBNL), les entreprises d’économies sociales, les municipalités et les municipalités régionales de comté (MRC).
Ceux-ci doivent répondre aux conditions suivantes :
être en activité depuis au moins deux ans et être membre en règle d’un organisme national de loisir reconnu, dans le cas d’un OBNL ou d’une entreprise d’économie sociale;
avoir une population de 100 000 habitants ou moins dans le cas d’une municipalité ou d’une MRC;
être propriétaire de l’immeuble où se situe l’aménagement admissible ou détenir un droit réel sur cet immeuble (emphytéose, servitude, usufruit, usage, etc.);
être titulaire d’une autorisation ou d’un droit valides pour réaliser les travaux et entretenir ou exploiter un tel aménagement dans le cas où l’aménagement admissible se situe sur les terres du domaine de l’État;
démontrer sa capacité à assurer l’exploitation continue et le maintien en bon état du sentier ou du site de pratique d’activités de plein air faisant l’objet de la demande d’aide financière.
Date limite pour déposer une demande: 12 novembre 2018.
Il est possible de consulter le guide des règles et normes du Programme pour plus de détails ainsi que le formulaire de demande de subvention sur le site Web du ministère.
Pour en connaître davantage sur la Politique de l’activité physique, du sport et du loisir Au Québec on bouge!, cliquez ici et sur l'avis sur le plein air: Au Québec, on bouge en plein air!, cliquez ici.