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Portrait de l’offre de plein air en milieu scolaire sur l’île de Montréal


Dans un contexte socioculturel marqué par la sédentarisation et l’urbanisation, les études récentes révèlent que les jeunes ne sont plus suffisamment actifs et que leurs contacts avec la nature se font de plus en plus rares. Cet état de fait se reflète sur leur qualité de vie et sur leur santé physique et psychologique. En réponse à cela, et en considérant le grand nombre d’heures passées par les enfants dans leurs établissements scolaires, Sport et Loisir de l’île de Montréal (SLIM) a voulu dresser un portrait de l’offre de plein air dans les écoles de l’île.



Cette initiative s’inscrit dans la continuité du Programme d’école en plein air (PÉPA), projet concerté entre les régions de Lanaudière, des Laurentides, de la Montérégie et de Montréal, lancé en 2017. Le PÉPA vise à développer les activités de plein air dans les écoles primaires et secondaires. En complément de ce programme, SLIM a transmis un sondage à l’ensemble des établissements situés sur son territoire d’intervention pour évaluer leurs offres respectives de plein air. Ce texte en présente les faits saillants.


Le sondage a été envoyé aux 553 écoles publiques et privées présentes sur l’île de Montréal. 112 ont rempli le formulaire. Une très grande majorité (83 %) indique proposer des activités de plein air à leurs élèves. Parmi les établissements disposant d’une offre de plein air, 83 % proposent des activités pendant les heures de classe, notamment les heures dédiées à l’activité physique. Les journées pédagogiques (39 %) et les activités parascolaires (41 %) sont également des moments privilégiés pour offrir des activités de plein air.


Bien que la proportion d’écoles actives en plein air soit assez élevée, le nombre d’établissements possédant du matériel de pratique est nettement plus faible (environ la moitié). Cette donnée est cohérente avec le fait que presque la moitié des répondants affirment que le personnel de l’école encadre systématiquement la pratique de plein air des élèves et que près de 60 % des activités ont lieu sur le terrain de l’école ou à proximité. Cela suggère une certaine autonomie des écoles pour offrir des activités de plein air aux enfants. À titre de comparaison, un tiers des écoles a toujours recours à des forfaits clés en main (contre 15 % alternant entre les deux formules) et un quart des activités ont lieu hors de l’île de Montréal (contre 13 % pour les activités tenues ailleurs sur l’île).


Une offre de plein air autonome requiert des fonds importants. Il n’est alors pas étonnant de constater que des équipements coûteux arrivent en tête du matériel que les écoles souhaiteraient acquérir (vélos, patins et skis de fond). Cependant, à peine la moitié des répondants indiquent un intérêt à mettre en commun les ressources matérielles avec les écoles situées à proximité. Cette moyenne baisse encore lorsque ne sont considérés que les répondants possédant déjà du matériel dans leurs établissements. Cela prouve qu’obtenir du matériel de plein air est un exercice compliqué pour une école et donc, qu’il existe une crainte à le prêter. Cela signifie également que la pratique du plein air nécessite un investissement substantiel en temps et en énergie pour les encadrants et que ces derniers ne sont pas enthousiastes à l’idée de gérer un système de prêt et les contraintes afférentes (suivi, entretien, transport, remplacement).


En ce qui concerne le type de matériel possédé et la nature des activités proposées, la prévalence des disciplines hivernales est assez marquée. Ainsi, les raquettes, les traineaux et les patins sont les équipements possédés par le plus d’établissements, alors que les activités de raquettes et de patinage sont les plus offertes dans les écoles. En hiver, les enseignants en éducation physique et à la santé ont plus tendance à se tourner vers les disciplines de plein air, car les plateaux sportifs intérieurs sont saturés et ceux extérieurs impraticables.


Ce bref portrait, bien que ne pouvant être statistiquement généralisé à l’ensemble des écoles primaires et secondaires de la région de Montréal, a permis de formuler différents constats. Un aspect qui ressort particulièrement vient de l’intérêt des écoles pour le plein air. Ainsi, l’intégralité des répondants indique vouloir offrir des activités de plein air dans le futur et les trois quarts manifestent le souhait de recevoir des formations dédiées. Malheureusement, actuellement, les encadrants se retrouvent souvent esseulés dans leur volonté de développer le plein air dans leurs établissements. Il est donc important de bien planifier l’octroi des ressources disponibles pour le plein air scolaire afin de maximiser des bénéfices collectifs.





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